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     Nous voici arrivés aux portes de l’orient
    Dans une ville unique au visage riant,
    Gracieuse et fragile, posée sur l’eau telle
    Une fleur de lotus aux teintes irréelles.
     
     
     Voyez sur le miroir des eaux du grand canal
    Tous ces bateaux voguer du port à l’arsenal ;
    Admirez les gondoles aux coques élégantes
    Comme des cygnes noirs, qui glissent, nonchalantes,
     
     
     Ces demeures altières aux doux tons de pastel
    Se pressant sur les quais. Maisons, palais, hôtels,
    Ponts, places et canaux, campaniles et églises,
    Forment la mosaïque inouïe de Venise !

     Et l’eau qui te cerne, ton plus bel ornement,
    Par la lumière devient rivière de diamants ;
    Comme toutes les belles, tu te mires dans l’onde
    Et c’est sous ce miroir que la menace gronde…
     Toi qui a repoussé conquérants et fléaux,
    Puisse-tu résister aux attaques de l’eau
    Et, bijou, resplendir toujours sur la lagune,
    C’est la prière que j’adresse au dieu Neptune !
     
    Arnaud Jonquet

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